Blanche Neige
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Si vous pensez encore que Disney a tout inventé, vous vous trompez. En réalité, ni Charles Perrault ni même les frères Grimm ne sont à l’origine des contes de fées. Prenez Cendrillon par exemple, la toute première version remonte au IXème siècle Av. J.C, en Chine, mais ce n'est qu'en 1634 qu'elle arrive en Europe, retranscrite par l'auteur italien Giambattista Basile. Les contes de fées, populaires à l’époque de Perrault, trouvent leur origine dans la tradition orale. Basile est considéré comme le premier auteur à avoir mis ces contes par écrit et les avoir rassemblés dans son recueil le Pentamerone, où se trouvent les premières versions de la Belle au bois dormant, du Petit Chaperon Rouge et du Chat Botté. Cependant, si Charles Perrault, et les frères Grimm sont considérés comme les véritables auteurs des contes, c’est parce qu’ils ont chacun revisité les histoires à leur manière en les adaptant à un plus jeune public ; les versions plus anciennes de ces classiques sont souvent beaucoup plus sordides.
Dans la version de Giambattista Basile, le conte de Blanche Neige s’appelle la Jeune Esclave et chez les frères Grimm, la petite Blanche Neige, publié en 1812. La reine diabolique qui est la belle-mère de Blanche Neige chez Disney serait en réalité sa mère. Au fur et à mesure des adaptions, la mère se transforme en belle-mère afin d’atténuer la cruauté maternelle et la distancer. Le texte de la version des frères Grimm est plutôt explicite et la mère de Blanche Neige semble être une fine cannibale. Elle s’adresse à un chasseur et lui demande d’emmener Blanche Neige loin dans les bois pour la poignarder à mort ; plutôt cruel pour commencer ! Mais cela ne s'arrête pas là, évidemment, elle exige une preuve de sa mort : deux poumons et un foie… pour les déguster avec du sel et bien cuits !
Par chance, un sanglier passe par là, le chasseur décide alors de le tuer, de découper ses poumons et son foie et de les ramener à la méchante reine, qui, ne voyant pas la différence, les mange en pensant que ce sont les organes de sa fille (biologique ou non, à ce niveau d’atrocité, peu importe).
Finalement, Blanche Neige a droit à sa jolie fin et surtout à sa revanche : durant son mariage, elle fait chauffer une paire de chaussures de fer jusqu’à ce qu’elles deviennent bien rouges, puis ordonne à la méchante reine de les porter et de danser avec jusqu’à ce que mort s’en suive : une torture bien méritée !
Mais restons chez Walt Disney, une histoire bien plus romantique. En cliquant sur l'image ci-dessous, je vous propose une série de cartes postales, des éditions Superluxe Paris (1940), qui illustre le conte de Blanche Neige et les sept nains.
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